La plupart des OGE possèdent des services informatiques chargés de faire fonctionner au moins les solutions TIC standards qu’ils utilisent. Les services informatiques plus importants peuvent prendre la tête du développement, de l’introduction et de la maintenance de technologies électorales spécifiques. Cependant, le développement et l’exploitation de solutions complexes sont de plus en plus souvent confiés à des sociétés privées dotées de l’expertise nécessaire. Il est donc important de définir les domaines de responsabilité respectifs des OGE et des fournisseurs et de veiller à ce que les connaissances et les compétences soient transférées au personnel des OGE. Le renforcement des capacités doit faire partie des services proposés par les fournisseurs.
Avec l’introduction de la technologie électorale jusque dans les bureaux de vote, les besoins des OGE en matière de capacités informatiques dépassent largement le cadre du service informatique. La technologie est de plus en plus présente dans tous les aspects du travail du personnel électoral permanent et temporaire à tous les échelons. Pour être efficace, la formation à l’utilisation de la technologie électorale requiert au minimum des notions élémentaires d’informatique. La formation aux TIC de personnes sans aucune connaissance préalable est onéreuse et prend beaucoup de temps. Par ailleurs, l’existence d’un réservoir d’agents électoraux sachant se servir d’ordinateurs constitue un facteur clé de succès et de coût du déploiement de la technologie électorale.
Les OGE qui ont recours aux TIC à des étapes cruciales du processus électoral souhaitent de plus en plus fréquemment que l’expertise informatique ne se limite pas à leurs services techniques. On attend de plus en plus des commissaires électoraux, des porte-parole et d’autres membres du personnel dirigeant des OGE qu’ils comprennent et expliquent les détails techniques du processus électoral avec autant d’assurance que s’il s’agissait d’un quelconque autre aspect opérationnel ou juridique. Avec l’introduction du vote électronique, des pays comme les Philippines ont pris conscience de la nécessité d’une expertise technique au sein de la Commission électorale et accordent davantage de poids aux compétences informatiques des membres qu’ils recrutent.