Les OGE prennent des décisions qui impliquent une dépense rapide et concrète de fonds importants. Les contrats d’approvisionnement de grande valeur (pour des articles tels que les urnes, les bulletins de vote et le matériel informatique) peuvent s’avérer très lucratifs pour le fournisseur qui les remporte. Les relations entre les membres ou le personnel de l’OGE et les fournisseurs, les autres participants à l’élection ou les parties prenantes pouvant tirer profit des décisions de l’OGE, peuvent être perçues comme des conflits d’intérêts, ce qui serait préjudiciable à sa crédibilité publique, ou donner lieu à de réels conflits d’intérêts qui nuisent à son intégrité. La législation générale de la fonction publique peut couvrir ces questions lorsque des fonctionnaires travaillent pour les OGE.
Des dispositions relatives aux conflits d’intérêts peuvent être incluses dans la législation ou dans le règlement de l’OGE et faire partie d’un code de conduite contraignant destiné aux membres et au personnel de l’OGE. Généralement, ces dispositions précisent que les membres et le personnel de l’OGE qui ont un intérêt réel ou potentiel dans une question soumise à l’examen et à la décision de l’OGE doivent l’en informer en temps opportun, et s’abstenir de participer à l’examen de cette question. Pour que ces dispositions soient efficaces, elles doivent prévoir des sanctions réalistes et applicables en cas de non-respect des conditions relatives aux conflits d’intérêts, par exemple le renvoi de l’OGE ou d’autres mesures disciplinaires. De telles dispositions (applicables à un membre d’un OGE) existent dans le cadre juridique électoral en Australie.
Il en va de même pour les contacts ou rapports que les membres et le personnel des OGE peuvent entretenir avec des partis politiques et des candidats. Ils doivent être signalés en temps opportun et les membres et le personnel concernés doivent s’abstenir de participer à toute décision susceptible de profiter aux partis ou candidats en question.