L’évaluation programmatique constitue un autre outil largement utilisé pour aider les OGE à améliorer leur responsabilité. La frontière entre audit de performance et évaluation programmatique est floue. Tous deux fournissent des analyses indépendantes et objectives sur la manière dont les OGE pourraient mieux utiliser leurs ressources. En général, les audits de performance se concentrent sur les aspects économiques, l’efficience et l’efficacité des performances des OGE par rapport aux objectifs énoncés dans leur plan stratégique ou dans d’autres documents cadres juridiques ou opérationnels. Les évaluations programmatiques, quant à elles, commencent en général par vérifier si le cadre électoral et les objectifs stratégiques des OGE répondent aux besoins de leurs parties prenantes.
Les points clés de l’évaluation programmatique des activités d’un OGE sont les suivants :
- Le cadre juridique des activités de l’OGE et les objectifs de celui-ci correspondent-ils aux besoins et objectifs de ses parties prenantes ?
- Les services que dispense l’OGE sont-ils nécessaires ?
- L’OGE pourrait-il dispenser ses services avec davantage d’efficacité ?
- Quels sont les impacts à court et long terme des services fournis ?
Les évaluations programmatiques se concentrent uniquement sur les résultats, et leurs conclusions peuvent être appliquées au cycle de planification stratégique des OGE. Elles étudient la manière dont les OGE servent leurs parties prenantes et notamment si les évaluations des besoins de ces dernières, sur lesquelles se fondent les stratégies et les activités des OGE, sont toujours d’actualité. Centrées sur les intérêts des parties prenantes, les évaluations programmatiques cherchent à connaître leurs attentes et leur point de vue sur l’adéquation et l’exécution des activités actuelles des OGE. Dans un contexte marqué par les avancées technologiques ainsi que par l’évolution des attitudes sociétales et des cadres politiques et juridiques, ces évaluations aident les OGE à identifier les secteurs d’activité qui ne répondent plus aux besoins de leurs parties prenantes. Elles pourront ainsi déterminer si certains services demeurent nécessaires ou si d’autres institutions sont mieux placées que les OGE pour dépenser tout ou partie des fonds publics disponibles pour la prestation de certains services électoraux, tels que l’éducation et l’information des électeurs.