Dans certains pays, le cadre juridique prévoit une procédure double pour la nomination des membres de l’OGE : la première pour la nomination du président et la seconde pour celle des autres membres. Au Ghana, au Guyana, en Lituanie, au Pakistan, en Thaïlande et en Uruguay, le président de l’OGE est le « premier parmi ses pairs » : il est nommé par le chef de l’État ou du gouvernement et occupe un échelon hiérarchique supérieur à celui des autres membres. Au Ghana, le président de l’OGE est nommé au même niveau qu’un juge supérieur et les autres membres au niveau de juges d’une juridiction inférieure. Aux Îles Salomon, les fonctions de président de l’OGE sont exercées par le président du Parlement.
Lorsque le président de l’OGE est nommé selon des modalités différentes de celles des autres membres et occupe un échelon hiérarchique supérieur, il a tendance à jouer un rôle plus important que celui de présider les réunions de l’OGE. Il peut avoir des fonctions supplémentaires, telles que présider divers sous-comités internes de l’OGE, soutenir activement le secrétariat dans la mise en œuvre et le suivi des politiques et assurer la liaison avec les parties prenantes. En Lituanie, par exemple, le président de l’OGE est doté du pouvoir spécifique de recruter et de licencier le personnel, de conserver le sceau de l’OGE et d’en fixer les conditions d’utilisation, mais aussi de représenter l’OGE auprès des institutions de l’État, des tribunaux et des organisations internationales. Au Liberia, la loi prévoit que le président de la Commission électorale nationale en est également le porte-parole officiel, même si le personnel du secrétariat s’occupe des rapports avec les médias au quotidien.
Dans des pays comme la Bosnie-Herzégovine, la Corée du Sud, le Costa Rica, Guam, la Moldavie, l’Ouzbékistan, la Russie et l’Ukraine, tous les membres des OGE sont nommés selon les mêmes conditions et le président (parfois également le vice-président et le secrétaire) est élu par ses pairs à l’issue de la première réunion. Au Mozambique, le président de l’OGE est élu parmi les représentants de la société civile. En Bosnie-Herzégovine et à Guam, le président élu ne siège que pendant une partie du mandat de la commission. Lorsque le président est élu au sein de l’OGE, sa principale responsabilité consiste à présider les réunions de la commission et/ou de ses sous-comités, si nécessaire.
Il n’y a aucun avantage ou inconvénient particulier à ce que le président soit nommé en tant que « premier parmi ses pairs » ou sélectionné parmi les membres de l’OGE. La pratique appropriée dépend du contexte dans lequel la structure de l’OGE a été conçue et fonctionne.
Un président qui soit le « premier parmi ses pairs » se justifie davantage lorsqu’un OGE vient de voir le jour, qu’il a besoin d’évoluer et que le président joue un rôle à temps plein. Cela peut également être le cas lorsque le président est employé à temps plein et que les autres membres servent à temps partiel. Si l’OGE fonctionne à temps partiel, il peut être plus approprié que le président soit élu par ses pairs et qu’il dispose des mêmes conditions de service que les autres membres de l’OGE.