L’enregistrement des partis politiques, le cas échéant, ne relève pas nécessairement des fonctions confiées aux OGE par le cadre juridique électoral. Dans certains pays (p. ex. Afrique du Sud, Inde, Mexique, Thaïlande), l’OGE gère l’enregistrement des partis politiques, tient lieu de gardien de leurs symboles et des logos des candidats indépendants et conserve une copie des statuts et des règles de sélection des partis. Ces derniers peuvent s’inscrire tout au long du cycle électoral ou dans les mois qui précèdent chaque scrutin.
Il est rare qu’un OGE assume la responsabilité des procédures de sélection des candidats au sein des partis, mais la pression croissante en faveur d’une démocratisation interne des partis a conduit certains analystes à demander que ce rôle soit confié aux OGE. Aux États-Unis, de nombreux OGE participent à la conduite d’élections primaires pour désigner les candidats à des mandats électifs. En Australie, l’OGE de l’État du Queensland est habilité à mener des enquêtes et des audits concernant la présélection ou les primaires de désignation de candidats aux élections locales ou d’État. En Inde, il insiste pour que les partis enregistrés organisent des élections internes régulières.
Le contrôle des contributions et/ou dépenses des partis politiques et l’octroi d’un financement public aux partis et aux candidats relèvent aussi parfois des fonctions confiées par le cadre juridique électoral à d’autres organismes que l’OGE. Dans des pays comme l’Espagne ou les États-Unis, le financement et les dépenses des partis ne sont pas contrôlés par un OGE. Au Canada, au Kenya, en Lituanie et en Russie, les candidats et les partis politiques doivent rendre compte à l’OGE de toutes les contributions financières qu’ils reçoivent et lui remettre un rapport contrôlé des dépenses effectuées lors des campagnes électorales (parfois chaque année). En Nouvelle-Zélande, ces rapports peuvent être consultés par le public, tandis qu’au Cambodge, au Liberia, au Nigeria et en Russie, l’OGE les vérifie et publie les résultats de ce contrôle. En France et en Inde, l’OGE vérifie que les limites relatives aux dépenses de campagne ont été respectées. Au Mexique et en Zambie, il distribue les financements publics aux partis politiques chaque année et pour chaque campagne électorale. Certains OGE réglementent l’accès des partis politiques aux médias en période de campagne électorale. Au Canada, en Inde, au Mexique et en Russie, les OGE régissent la répartition des temps d’antenne publique entre les partis et les candidats. Au Canada, l’OGE nomme également un arbitre en matière de diffusion médiatique, chargé de répartir entre les partis politiques inscrits les temps de présence payants et gratuits sur les réseaux de diffusion électronique. En Bosnie-Herzégovine, il garantit l’impartialité lors de la distribution des espaces publics et des infrastructures utilisés au cours de la campagne.