Le modèle indépendant de gestion électorale est utilisé dans les pays où les élections sont organisées et gérées par un OGE qui est institutionnellement indépendant et autonome par rapport au pouvoir exécutif et dont les membres ne font pas partie de l’exécutif. L’OGE de modèle indépendant dispose de son propre budget qu’il gère. Il n’est pas responsable devant un ministère ou un service gouvernemental. Il peut en revanche devoir rendre des comptes au pouvoir législatif, au pouvoir judiciaire ou au chef de l’État. Le degré d’autonomie et de responsabilité en matière financière ainsi que les critères de performance applicables peuvent varier d’un OGE à un autre. Un grand nombre de démocraties nouvelles ou émergentes ont opté pour ce modèle, notamment l’Afrique du Sud, l’Arménie, la Bosnie-Herzégovine, le Burkina Faso, le Canada, le Costa Rica, l’Estonie, la Géorgie, l’Inde, l’Indonésie, le Liberia, Maurice, le Nigeria, la Pologne, la Thaïlande et l’Uruguay
Dans certains pays, la gestion des élections relève de la responsabilité de deux organismes, tous deux autonomes par rapport au pouvoir exécutif et pouvant être considérés comme des OGE indépendants. L’un de ces organismes est généralement chargé des décisions politiques relatives au processus électoral, l’autre de la conduite et de la mise en œuvre du processus électoral. Il peut exister des dispositions visant à empêcher toute ingérence de l’OGE chargé des politiques dans les questions liées au recrutement du personnel et au fonctionnement de l’OGE de mise en œuvre. La Jamaïque et la Roumanie figurent parmi les pays ayant opté pour ce schéma de « double indépendance » dans le cadre du modèle indépendant.