La neutralité et l’aptitude à créer des règles du jeu équitables pour tous les participants politiques constituent des piliers sur lesquels un OGE peut élaborer de bonnes pratiques de gestion électorale. Un manque d’équité électorale (par exemple, un environnement électoral favorisant le parti au pouvoir) peut nuire à la transparence et à la crédibilité des élections et des OGE. Même lorsque certains des facteurs et pratiques contribuant à l’équité électorale sortent du cadre limité des pouvoirs et fonctions des OGE, ces derniers peuvent veiller à ce que le cadre juridique soit pleinement utilisé pour favoriser l’égalité et l’équité.
Le concept de règles du jeu équitables est parfois étranger aux démocraties émergentes. Dans les pays influencés par le modèle de gouvernement de Westminster ou ceux où la fonction publique et les médias d’État sont tenus de prêter allégeance au parti au pouvoir, le gouvernement bénéficie de certains avantages électoraux : il peut notamment fixer la date de l’élection sans consultation, utiliser les fonds publics pour sa campagne et accéder plus facilement aux médias.
Dans certains pays, la loi relative aux élections de transition a tenté d’assurer des règles du jeu équitables en contrôlant et en limitant de manière stricte la campagne des candidats politiques dans les médias, en exigeant que l’OGE répartisse équitablement toutes les activités de campagne entre les candidats et en interdisant l’utilisation de fonds publics pour les campagnes électorales.
Ce dernier point représente un défi pour les OGE de tous les pays, la question de l’utilisation des fonds publics pour mener campagne étant rarement prévue dans la législation électorale. En Inde, l’OGE a publié un code de conduite régissant leur utilisation par les ministres afin d’éviter que le parti au pouvoir puisse être accusé d’avoir usé de sa position officielle au cours de la campagne
