Bien que l’observation indépendante des élections soit, par nature, menée hors du contrôle des OGE, les cadres juridiques électoraux octroient souvent à ces derniers des fonctions liées à l’observation. Il est de bonne pratique pour les OGE d’accréditer des observateurs, de garantir leurs droits d’observation, de leur fournir une documentation de support complète et de définir leurs responsabilités, souvent dans le cadre d’un code de conduite juridiquement contraignant. L’observation indépendante, surtout dans les démocraties émergentes, peut être un facteur crucial de la confiance du public dans les processus électoraux.
L’observation indépendante par des observateurs nationaux et internationaux doit par nature être exempte de tout contrôle ou intervention de la part des OGE ou de toute autre autorité, à l’exception des contrôles nécessaires pour garantir l’authenticité, l’impartialité et la sécurité des observateurs, ainsi que pour empêcher la perturbation des processus électoraux. De même que les lois électorales prennent en compte les obligations qui incombent au pays en vertu des traités internationaux, les pouvoirs et fonctions des OGE relatifs aux observateurs doivent également reconnaître les normes internationales et les bonnes pratiques en la matière (telles que la Déclaration de principes pour l’observation internationale d’élections et le Code de conduite des observateurs électoraux internationaux adoptés par l’ONU). Les tentatives d’entraver l’observation, par exemple en imposant des frais d’inscription très élevés pour chaque observateur ou une réglementation très lourde, peuvent aller à l’encontre des principes internationaux. Les OGE insistent souvent pour que les observateurs soient accrédités avant d’être admis dans les bureaux de vote et ont créé des codes de conduite consensuels dans certains pays (Cambodge, Liberia, p. ex.)