Les membres des OGE doivent posséder de solides compétences en gestion et être capables de préserver leur intégrité en cas de pressions. Dans l’idéal, les OGE devraient compter parmi leurs membres des personnes disposant des différentes compétences nécessaires pour assurer leur bon fonctionnement, par exemple des compétences en droit, en communication, en éducation, en logistique, en informatique et en gestion d’entreprise. Le public a davantage confiance dans les OGE lorsque la législation électorale prévoit 1) des critères de recrutement clairement définis et appropriés pour mener à bien la tâche complexe qu’est la gestion impartiale des processus électoraux et 2) des mécanismes de sélection et de recrutement transparents et fondés sur le mérite des candidats. Le mode de sélection et de nomination et les conditions de mandat des membres des OGE varient d’un pays à l’autre. Les dispositions relatives à la composition, au recrutement et aux mandats des OGE sont présentées en détail dans l’annexe A.
Différents titres existent pour désigner les membres des OGE, chacun ayant ses propres nuances, selon le fondement, le rôle et les pouvoirs des membres en matière d’élaboration des politiques. Au Canada, le directeur général des élections est à la fois le principal et l’unique décideur et directeur de l’administration (secrétariat) ; il est le seul membre de l’OGE. Souvent utilisé, le terme « commissaire » n’est pas appliqué de manière systématique. Dans de nombreux pays qui utilisent le modèle indépendant ou le modèle mixte de gestion électorale, les membres des OGE sont appelés commissaires. En Australie, le commissaire électoral est à la fois directeur du secrétariat et membre de plein droit de l’OGE (mais il ne le préside pas), tandis que les sous-commissaires et les commissaires adjoints constituent le personnel du secrétariat. En Inde, l’OGE compte trois membres, le commissaire électoral principal aux élections et deux commissaires électoraux, tandis que la plupart des membres de haut rang du secrétariat sont appelés sous-commissaires électoraux. Dans les pays francophones et en Amérique latine, le responsable de l’OGE peut porter le titre de « président » ; en Amérique latine, le terme de « conseiller » est parfois utilisé pour désigner les membres d’une OGE.
Au Bangladesh, au Nigeria et au Pakistan, le président de l’OGE, qui porte légalement le titre de commissaire principal aux élections, est également le directeur général de l’OGE. Le rôle de ces présidents est comparable à celui d’un président du conseil ou d’un directeur général dans le monde de l’entreprise. Contrairement aux présidents d’autres OGE, ce commissaire principal aux élections dispose de pouvoirs exécutifs et dirige le processus électoral de manière plus directe. Bien qu’il puisse être assisté par d’autres commissaires et par le secrétariat, il a le dernier mot en matière de finance et d’administration, de même que sur des aspects clés du processus électoral.