Quel que soit le modèle d’OGE utilisé, les restrictions budgétaires limitent dans l’ensemble le nombre et les types de postes qu’un OGE peut financer. Les OGE de modèle indépendant habilités à recruter et à licencier leur personnel semblent les mieux placés pour définir leur propre structure. Cependant, même dans ces cas, il est possible que la loi ou la réglementation gouvernementale ait déjà déterminé des éléments clés de la structure organisationnelle, par exemple les postes de direction et les divisions fonctionnelles nécessaires.
Tous les OGE dont le secrétariat est constitué de fonctionnaires peuvent être confrontés à des obstacles dans leur capacité à définir leur structure organisationnelle. Les lois et usages de la fonction publique peuvent en effet exiger qu’un organe central de supervision approuve toutes les structures organisationnelles, instituer des normes strictes concernant les modalités de structuration des départements, sections, sous-sections et autres unités de travail, ou encore restreindre le recours à des prestataires ou des experts ne relevant pas de la fonction publique. Les membres du personnel des OGE de modèle gouvernemental ou mixte, dont l’ensemble ou la majorité travaillent dans des départements de la fonction publique, peuvent faire face à des contraintes encore plus marquées, puisqu’ils doivent s’adapter non seulement à la structure d’une organisation électorale temporaire, mais aussi à la structure de travail permanente du ministère ou de l’autorité dont ils relèvent dans l’exécution de leurs autres tâches. Les OGE de modèle indépendant qui contrôlent le recrutement de leur personnel peuvent bénéficient d’une plus grande souplesse structurelle.
« Développement » est un terme clé pour les structures organisationnelles des OGE. La première étape consiste à concevoir une structure initiale. Cependant, maintenir une structure qui reste en adéquation avec un cadre juridique en évolution, avec les avancées rapides des technologies d’information et de communication électorales, ainsi qu’avec les attentes des parties prenantes, est une véritable gageure. Il est plus difficile de disposer de la souplesse nécessaire pour répondre à ces exigences lorsque la structure organisationnelle est partiellement ou entièrement définie par la loi ou les réglementations d’organismes autres que l’OGE ou lorsque la structure et la dotation en personnel de l’OGE sont soumises aux règles générales de la fonction publique. S’il est vrai que les constantes évolutions organisationnelles sont source d’instabilité, le fait d’inclure des révisions structurelles dans les évaluations importantes et d’habiliter les OGE à modifier ou compléter les structures organisationnelles peut accroître l’efficacité de la gestion électorale.
Les groupes de travail et équipes de projet temporaires réunissant différents services des OGE peuvent apporter des réponses à court terme plus efficaces, face à des défis changeants, que des transformations des structures organisationnelles, en particulier lorsqu’il faut intervenir rapidement ou lorsque les dérangements occasionnés par une restructuration majeure occulteraient les avantages immédiats.