Dans beaucoup de pays, le Trésor verse les fonds à l’OGE en un paiement unique après que l’approbation législative a été obtenue. Cela s’applique aux OGE qui disposent d’une autonomie financière et qui, souvent, ont leur propre compte en banque, comme c’est le cas en Gambie et en Macédoine. Pour les OGE de modèle gouvernemental et de modèle mixte, les fonds pour les processus électoraux peuvent être versés par le biais du Trésor ou du ministère de tutelle, et acheminés par les comptes bancaires de ce ministère ou du Trésor. Dans certains cas, les fonds de l’OGE sont gardés et gérés par le ministère des Finances, et l’OGE adresse des demandes au ministère pour le paiement de ses créanciers et de son personnel, principalement par chèque. Les OGE du Botswana et de la Namibie font partie de cette catégorie.
En Russie, le CEC peut obtenir un prêt du secteur privé si des retards se produisent dans la transmission des fonds du budget de l’État. L’OGE de la Géorgie a une procédure pour s’assurer du prompt déboursement des fonds par le gouvernement : il peut s’adresser à la Cour suprême si les fonds ne sont pas déboursés à temps. L’inclusion directe du budget de l’OGE dans les fonds consolidés se fait dans certains pays comme la Barbade. Il se peut qu’il y ait d’importants obstacles légaux et administratifs à surmonter avant qu’une telle approche puisse être mise en œuvre dans d’autres pays.
Les OGE utilisent habituellement des chèques et des virements bancaires pour les paiements importants, mais les règlements en espèces sont encore largement utilisés pour le paiement du personnel temporaire et, en général, dans des environnements postconflictuels où le système bancaire s’est effondré, comme en République démocratique du Congo. Au Cambodge, les salaires sont payés en espèces tandis que les autres opérations sont faites par virement bancaire ou par chèque. D’autres OGE, notamment en Australie, limitent les opérations en espèces aux montants de la petite caisse sous des contrôles stricts.