Il est important que tout OGE commence par identifier ses parties prenantes et par établir leur profil, de même que leur intérêt dans le processus électoral. Le degré d’attention qu’une partie prenante recevra dépendra de son degré d’intérêt dans le processus électoral et du degré d’influence ou de pouvoir qu’elle peut exercer sur l’OGE. La combinaison de pouvoir, d’influence et d’intérêt d’une partie prenante constitue sa « valeur » face aux politiques et pratiques de l’OGE.
La stratégie de l’OGE vis-à-vis des parties prenantes individuelles sera aussi guidée par l’attitude de ces dernières envers l’OGE.
Par exemple, si une partie prenante appuie les politiques et pratiques de l’OGE, ce dernier pourrait trouver utile de l’impliquer dans le plus grand nombre possible de ses activités. Cela ne serait pas approprié, cependant, dans les cas où la participation d’une partie prenante pourrait compromettre l’indépendance d’action de l’OGE. Si une partie prenante est marginale et a peu d’influence sur les politiques de l’OGE, ce dernier doit rester en contact avec elle et la tenir au courant de ses activités, mais sans investir trop d’efforts pour l’impliquer. Dans le cas d’une partie prenante totalement hostile, l’OGE devra analyser les intentions et réactions possibles de celle-ci face à ses activités et élaborer une stratégie de défense appropriée.
Une fois que l’OGE a établi le profil des parties prenantes, il doit élaborer une stratégie appropriée pour promouvoir de bonnes relations avec chacune d’elles, en fonction de leurs valeurs respectives. La présence – ou l’absence – de loyauté et d’appui chez une partie prenante déterminera la nature et l’ampleur des efforts déployés par l’OGE pour gagner et conserver le soutien de cette partie prenante.
Par exemple, les partis politiques sont habituellement des parties prenantes de haut intérêt/grand pouvoir dans les élections. Si un parti politique important rejette le résultat d’une élection parce qu’il se méfie de la façon dont l’OGE a conduit le scrutin, l’OGE peut être exposé à des critiques (sans compter le risque de troubles sociaux). Par conséquent, il importe que l’OGE prenne les relations avec les partis politiques très au sérieux et mette beaucoup d’efforts à gagner leur confiance et leur appui. À l’inverse, il n’a pas besoin d’investir autant dans ses relations avec des parties prenantes de faible intérêt/faible pouvoir qui ne s’intéressent que marginalement à ses activités. Les jeunes chômeurs constituent une partie prenante parce que l’OGE peut les employer comme personnel temporaire, et qu’ils peuvent accuser l’OGE de manque de conscience sociale s’il recrute son personnel additionnel parmi les gens qui ont déjà du travail, tels que les fonctionnaires. Toutefois, à cause de l’influence plus limitée des chômeurs et du temps restreint disponible pour interagir avec eux, l’OGE n’a pas besoin de leur consacrer autant d’efforts soutenus qu’aux parties prenantes de plus haut intérêt/grand pouvoir.