La responsabilité financière externe repose essentiellement sur la vérification externe des activités financières de l’OGE. Des vérifications externes supplémentaires peuvent être effectuées sur des systèmes financiers spécifiques (p. ex. paiement des salaires), ou à la suite d’allégations de corruption et d’irrégularités au sein de l’OGE. Dans le cas de telles allégations, des organismes de l’État peuvent aussi participer à la vérification externe.
Les vérifications financières externes sont souvent menées par des organismes gouvernementaux, tels que la Commission d’audit en Bosnie et Herzégovine et le Bureau du vérificateur général au Canada. En Roumanie et en Turquie, la vérification externe de l’OGE est effectuée par une cour des comptes relevant du pouvoir législatif. Au Portugal, l’OGE peut être vérifié par le ministère des Finances et par la Cour des comptes. Au Lesotho et en Zambie, la vérification externe des finances de l’OGE est assurée par des entreprises de vérification privées, alors qu’en Russie, la vérification externe est exécutée par l’Assemblée fédérale par l’entremise de sa Chambre de la comptabilité.
Les rapports d’audit sont habituellement destinés au public. Une fois publiés, les états financiers sont normalement incorporés dans les rapports annuels ou autres pour soumission au pouvoir législatif et autres parties prenantes. Au Cameroun, les rapports financiers vérifiés sont présentés à l’assemblée législative et l’audit de performance est soumis au président. Au Sénégal, le composant indépendant de l’OGE produit un rapport descriptif et financier qui porte sur chaque processus électoral et qui est soumis au président, lequel le rend public, alors que le composant gouvernemental de l’OGE – la division des élections du ministère de l’Intérieur – rend compte de ses activités par l’entremise de son ministre.
L’examen des finances de l’OGE par un comité du pouvoir législatif, parfois désigné sous le nom de Comité des comptes publics, peut démontrer publiquement l’intégrité financière de l’OGE. Le cadre de ces examens doit garantir que l’OGE est interrogé équitablement, plutôt qu’à des fins de gains politiques. Si les vérificateurs ont constaté des failles dans la gestion financière, des membres ou des cadres supérieurs de l’OGE peuvent être appelés à fournir des explications et à décrire les mesures correctives qui ont été prises.
Au Costa Rica, au Nigeria, en Palestine et au Yémen, le cadre légal de la responsabilité financière n’est pas clair. Bien que les OGE de ces pays fassent vérifier leurs opérations financières, rien ne les oblige à soumettre des rapports à un organisme de supervision. En Palestine, cependant, l’OGE a l’habitude de diffuser ses rapports annuels et financiers aux parties prenantes, notamment le gouvernement, l’assemblée législative et les partis politiques.
Les budgets proposés et les comptes vérifiés de l’OGE dans beaucoup de pays sont examinés par un comité du pouvoir législatif. Si les vérificateurs ont constaté des failles dans la gestion financière (p. ex. systèmes inappropriés de budgétisation, contrôles insuffisants pour les paiements ou les acquisitions, dépenses excessives, détournements de fonds), ce comité peut interroger le chef de la direction de l’OGE. Cette pratique a cours dans beaucoup de pays et s’applique à presque toutes les institutions financées à même les deniers publics.