Les parties prenantes secondaires de l’OGE sont les individus et groupes qui, bien qu’ils évoluent dans l’environnement de l’OGE, sont associés plus vaguement à l’organisme. Il s’agit notamment de ses fournisseurs, du grand public ainsi que des réseaux d’organismes nationaux et internationaux.
Fournisseurs de l’OGE
L’OGE fournit des services à divers clients qui sont ses principales parties prenantes, mais il est lui-même le client de beaucoup de fournisseurs de services. De même que les actions de l’OGE ont des répercussions sur ses principales parties prenantes, les actions des fournisseurs de services ont des répercussions sur l’OGE. Celui-ci doit veiller à ce que les actions des fournisseurs ne nuisent pas à la qualité de son travail ou à son image.
L’OGE compte sur beaucoup de fournisseurs de produits (p. ex. équipement technologique, véhicules, documents électoraux) et de services (p. ex. conseils d’experts, nettoyage, sécurité, transport). À moins que l’OGE maintienne de bonnes relations professionnelles avec ces fournisseurs, ses activités peuvent être affectées par des fournisseurs qui ne respectent pas les délais ou qui fournissent des produits et services de qualité inférieure.
Les actions suivantes peuvent aider à maintenir de bons rapports avec les fournisseurs :
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assurer la transparence, le professionnalisme et l’efficacité dans les appels d’offres pour des biens ou services;
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informer les fournisseurs actuels et potentiels sur les valeurs de l’OGE, comme l’adhésion stricte à l’intégrité, la dignité, le professionnalisme et l’efficacité. Cette information peut susciter la confiance des fournisseurs dans leur offre de biens ou de services à l’OGE;
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organiser des forums d’information pour discuter des préoccupations des fournisseurs et de l’OGE et convenir de solutions viables;
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payer les fournisseurs dans les délais prévus aux contrats.
Dans certains pays, les contrats standards prévoient le paiement dans les 30 jours après la livraison satisfaisante des produits ou services, alors que dans d’autres pays, le délai de paiement est plus court. Les retards de paiement de la part d’un OGE, surtout pour les contrats d’envergure, peuvent nuire à la situation financière d’un fournisseur. Cela peut entraîner de la mauvaise publicité pour l’OGE, mais peut aussi amener les fournisseurs à hésiter à participer à des appels d’offres ou des contrats futurs de l’OGE, ou à augmenter leurs prix pour couvrir les frais liés aux retards de paiement prévus.
Le grand public
Le grand public constitue une des parties prenantes de l’OGE. Ce dernier, en tant qu’organisation attachée aux valeurs démocratiques et à la bonne gouvernance, se doit d’agir en bon citoyen.
Dans ses relations externes et internes, l’OGE a la responsabilité d’être un modèle de bonnes pratiques liées aux valeurs qu’il représente : processus de décision démocratiques, respect de la primauté de la loi, pratiques non intimidantes, honnêteté et incorruptibilité, transparence, accessibilité pour les groupes sociaux, y compris ceux qui sont marginalisés pour cause de handicaps, analphabétisme, éloignement, etc., et promotion de l’équilibre hommes-femmes.
L’OGE peut chercher à développer des programmes de responsabilité sociale en retransmettant à la communauté les compétences, la connaissance et les autres ressources à sa disposition. Il peut parrainer des campagnes médiatiques qui encouragent des progrès tels que l’habilitation et l’éducation civique des femmes, et qui combattent la violence, la fraude et la manipulation. Comme organisme socialement responsable, l’OGE peut partager sa technologie avec d’autres institutions publiques et donner des fonds ou détacher certains de ses employés pour appuyer des projets sociaux publics tels que le recensement de la population, des campagnes sur la violence contre les femmes et les enfants, des campagnes de vaccination ainsi que des campagnes de sensibilisation sur le sida.
L’esprit citoyen exige aussi que l’OGE conçoive des politiques et pratiques écologiquement saines, qui ne causent pas de pollution et ne posent pas de risques environnementaux. Il exige aussi que l’OGE favorise des actions et politiques qui ne mettent pas la santé du public en danger : par exemple, éviter d’utiliser comme lieux d’inscription ou de vote des endroits mal aérés ou mal protégés contre les éléments, ou sans eau propre ni toilettes. L’OGE doit aussi avoir la sécurité du public à l’esprit quand il détermine l’emplacement des bureaux de vote, et lorsque des vies sont menacées par des incidents violents, il doit être prêt à mettre fin au vote pour protéger des vies et des biens.
Réseaux régionaux et internationaux
Outre ses parties prenantes locales, l’OGE a des parties prenantes qui ne font pas partie de son environnement immédiat mais qui ont une incidence sur ses politiques et ses programmes. Les liens internationaux des OGE se sont multipliés au cours des dernières années en raison de l’intensification de la coopération internationale en matière de démocratie et d’assistance électorale. La création de réseaux électoraux régionaux et internationaux durant les dernières années a donné aux OGE la possibilité de se rencontrer régulièrement à des conférences et ateliers et d’entreprendre des visites d’étude et d’autres projets conjoints. Parmi les réseaux électoraux régionaux qui réunissent régulièrement des OGE figurent l’AAEA (Association of Asian Election Authorities), l’ACEEEO (Association of European Election Officials), la PIANZEA (Pacific Islands, Australia and New Zealand Electoral Administrators) et le SADC ECF (South African Development Community – Electoral Commissions Forum). Les contacts et le réseautage de ce genre exposent les OGE à des innovations et à de bonnes pratiques électorales, offrent des possibilités de partenariat dans l’échange de connaissances et de documents et dans les processus de révision et d’évaluation par des pairs, et ont déjà conduit à des réformes électorales dans plusieurs pays.
D’autres groupements régionaux tels que l’OEA (Organisation des États américains), le Conseil européen, l’UA (Union africaine), la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), le SADC (South African Development Community) et l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ont aussi mis au point des normes pour les élections démocratiques que les pays membres sont encouragés à adopter. On peut citer à titre d’exemple les Principes sur les élections démocratiques adoptés par les chefs d’État du SADC en août 2004, qui ont été utilisés par les observateurs électoraux pour évaluer les élections tenues au Zimbabwe en 2005. En vue de se conformer à l’esprit de ces nouvelles normes, le gouvernement du Zimbabwe a mis sur pied un OGE indépendant, a introduit le vote d’un jour et les urnes translucides, et a assuré le dépouillement du scrutin aux bureaux de vote.
Les traités et conventions internationaux ont aussi une influence sur les opérations des OGE. Par exemple, la Déclaration de 1948 des Nations Unies sur les droits de l’homme prévoit que l’OGE doit veiller à ce que les élections soient menées de façon à refléter la volonté du peuple et doit garantir que les gouvernements élus ont la légitimité de gouverner au nom de l’ensemble des citoyens. Par ailleurs, la Convention sur les droits politiques des femmes adoptée par les Nations Unies en 1952 oblige l’OGE à garantir aux femmes le droit de voter et d’être candidates, et à éliminer toute forme de discrimination contre les femmes.
Les instruments internationaux et régionaux constituent une référence de base pour mesurer la qualité des élections et ont été largement utilisés par les observateurs électoraux. La Déclaration mondiale de principes et Code de conduite pour l’observation électorale internationale, adoptée par les Nations unies et par des organismes mondiaux et régionaux en octobre 2005, en est un exemple. Tout OGE qui cherche à maintenir une bonne réputation a besoin d’aligner ses pratiques et ses politiques sur des principes internationalement et régionalement reconnus, et d’être au courant des tendances mondiales en gestion électorale.