Dans certains pays, le cadre légal prévoit une procédure à deux voies pour la nomination des membres de l’OGE : une voie pour le président et une autre pour tous les autres membres.
Dans certains cas, le président de l’OGE sert comme « le premier d’entre ses pairs » et est nommé par le chef de l’État ou du gouvernement à un échelon supérieur à celui des autres membres. Dans d’autres cas, le pouvoir législatif nomme le président de l’OGE tandis que les autres membres sont nommés par le chef de l’État et le premier ministre. Un président d’OGE peut aussi être nommé au niveau d’un juge de premier rang, alors que les autres membres le sont au niveau de juges de rang inférieur.
Là où le président de l’OGE est nommé selon des modalités différentes de celles des autres membres et à un niveau plus élevé, il ou elle a tendance à jouer un rôle plus important que celui de présider les réunions de l’OGE. Il ou elle peut avoir des pouvoirs supplémentaires pour ce qui est de présider des sous-comités internes de l’OGE, soutenir activement le secrétariat dans la mise en œuvre et le suivi des politiques et faire la liaison avec les parties prenantes. En Lituanie, par exemple, le président de l’OGE est spécifiquement habilité à embaucher et licencier du personnel, garder le cachet de l’OGE et en fixer les conditions d’utilisation, et aussi représenter l’OGE auprès des institutions de l’État, devant les tribunaux et au sein des organisations internationales. Au Libéria, le président de la Commission électorale nationale est aussi, selon la loi, le porte-parole officiel de la commission, bien que le personnel du secrétariat s’occupe des contacts avec les médias sur une base quotidienne.
Dans beaucoup de pays, tous les membres de l’OGE sont nommés selon les mêmes modalités, et le président (et dans certains cas le vice-président et le secrétaire) est élu par ses pairs après la première réunion. Dans un tel contexte, la responsabilité principale du président consiste à présider les réunions de la commission et/ou de ses sous-comités, si nécessaire.
Il n’y a aucun avantage ou inconvénient particulier à ce que le président de l’OGE soit nommé en tant que « premier d’entre ses pairs » ou qu’il soit choisi par ses collègues membres de l’OGE. La pratique appropriée dépend du contexte dans lequel la structure de l’OGE a été conçue à l’origine et continue à fonctionner.
Il peut être préférable que le président de l’OGE soit « le premier d’entre ses pairs » lorsque l’OGE est naissant et a besoin d’un certain encadrement et que le poste est à plein temps, ou encore lorsque la présidence est un poste à plein temps et les autres sont à temps partiel. Si l’OGE fonctionne à temps partiel, il peut être plus approprié pour le président d’être choisi par ses pairs et pour lui ou elle d’avoir les mêmes conditions de service que tous les autres membres de l’OGE.