Plusieurs OGE sont incapables de remplir leur mandat conformément aux normes régionales ou internationales. Il n’existe pas de données complètes sur les motifs d’échec des OGE. Cependant, des études sur des OGE individuels ont noté diverses causes internes de non-viabilité, notamment :
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le manque de confiance des parties prenantes dans l’OGE;
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l’influence gouvernementale et/ou politique sur les décisions de l’OGE;
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l’attitude partisane de l’OGE ou de ses membres;
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le manque de professionnalisme de l’OGE;
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l’incompétence de l’OGE ou sa malhonnêteté financière.
Dans d’autres cas, les raisons de l’échec sont indépendantes de la volonté de l’OGE : par exemple, l’obligation d’implanter un système électoral qui produit des résultats inacceptables à des parties prenantes majeures, comme au Lesotho dans les années 1990. Il peut y avoir des déficiences dans le cadre légal. Au Libéria et au Zimbabwe à la fin des années 1990 et au début des années 2000, la non-conformité des élections aux normes acceptables était liée à l’échec des systèmes politiques de ces pays.
À moins que l’ensemble du système politique soit non viable, il est possible de remettre les processus électoraux sur les rails à l’aide d’une réforme électorale (de l’OGE lui-même et/ou du cadre électoral). Des redressements de cette nature ont été réalisés au Mexique et en Afrique du Sud dans les années 1990.