Le pouvoir législatif est l’organisme qui est habituellement responsable de l’élaboration des lois, y compris les lois électorales, et qui peut également approuver le budget national et vérifier tous les comptes publics, y compris ceux de l’OGE. Dans beaucoup de pays, l’OGE est tenu, par la loi ou par convention, de soumettre à l’assemblée législative des rapports sur les élections qu’il administre ainsi que des rapports annuels.
Le maintien de bonnes relations avec le pouvoir législatif permet à l’OGE de transmettre ses propositions budgétaires et rapports en sachant qu’ils seront traités par un organisme ayant une certaine compréhension de ses activités.
En Australie, un comité spécial de l’assemblée nationale traite toutes les questions qui touchent l’OGE, alors qu’en Namibie, le porte-parole du Parlement se charge de toutes les questions concernant l’OGE, y compris la présentation de son budget. Dans les deux cas, il est important que l’OGE ait des consultations régulières avec les bureaux ou comités concernés pour les mettre au courant des questions d’intérêt mutuel et aussi leur fournir des copies de documents pertinents.
Dans certains pays, tel que le Costa Rica et l’Uruguay, l’OGE a le pouvoir de proposer des modifications à la législation électorale. Dans des pays comme le Canada et la Palestine, l’OGE peut présenter des recommandations de modifications à la législation électorale, alors que dans d’autres pays, cela est fait par un ministère de tutelle ou un bureau du gouvernement. L’OGE peut jouer un rôle très important dans le développement du cadre légal électoral dans les démocraties émergentes. Il est recommandé que l’OGE collabore avec le pouvoir législatif pour le sensibiliser à la nécessité de changements à la législation électorale et à l’importance de faire adopter ces changements bien avant un scrutin pour permettre à l’OGE de se préparer adéquatement. On peut citer de nombreux exemples de retards qui sont survenus dans l’adoption de lois (p. ex. au Malawi en 1997) à cause d’un manque de compréhension ou de coopération entre le pouvoir législatif et l’OGE ou entre le pouvoir législatif et le chef de l’État, et qui ont nui au processus électoral.