Pour qu’un OGE fonctionne de manière efficace, ses membres doivent avoir un statut leur assurant le respect du gouvernement, de l’assemblée législative et de la société ainsi qu’un rapport d’égalité avec ces entités. En Inde, les trois membres de l’OGE (le commissaire principal aux élections et les deux commissaires électoraux) ont le statut de juges de la Cour suprême. Le directeur d’un OGE, en particulier, a besoin d’un statut qui lui permette d’accéder aux plus hauts niveaux du gouvernement et garantisse l’adhésion aux décisions de l’OGE. Au Pakistan, le président de l’OGE (également appelé commissaire principal aux élections) bénéficie des mêmes conditions de service que le président de la Cour suprême, comme ses homologues de nombreux autres pays.
S’il est important que les membres des OGE aient un statut élevé, il est tout aussi important qu’ils ne se comportent pas comme s’ils étaient au-dessus de l’institution qu’ils servent ou qu’ils en viennent à être considérés par la société comme l’OGE lui-même. Les institutions reposant sur la personnalité d’un individu peuvent être très polarisantes. Un modèle de bonne pratique pour les membres des OGE consiste à personnaliser l’institution qu’ils servent, plutôt que d’institutionnaliser la ou les personnes qui la dirigent. Par exemple, les décisions peuvent être présentées comme des « décisions de la commission », plutôt que des « décisions des commissaires ».