Dans les pays où les membres de l’OGE sont en fonction à plein temps, leurs conditions d’emploi, surtout leurs salaires et avantages, sont déterminées soit par la loi, soit par des décisions prises par le chef d’État/de gouvernement en consultation avec d’autres pouvoirs, tels que l’assemblée législative, un ministère de la fonction publique (commission ou organisme similaire) ou le Trésor. Les membres de l’OGE peuvent être nommés selon les mêmes conditions d’emploi que les fonctionnaires judiciaires supérieurs ou d’autres hauts fonctionnaires.
Dans les pays où les membres de l’OGE servent à temps partiel, il est courant qu’ils reçoivent des honoraires d’audience lorsqu’ils assistent aux réunions de l’OGE, comme cela se fait au Botswana. Certains pays (p. ex. la Namibie) y ajoutent un acompte mensuel.
De telles indemnités sont déterminées par le gouvernement en fonction de ses propres politiques et règlements.
Dans beaucoup de pays, la rémunération des membres de l’OGE est directement imputée sur les fonds consolidés. Cet arrangement garantit aux membres leurs salaires et leurs avantages pendant leur mandat et les aide à préserver leur indépendance totale dans leur travail.
La sécurité d’emploi des membres de l’OGE et leur immunité contre tout harcèlement injustifié (p. ex. réductions de salaire, baisses dans leurs conditions d’emploi, poursuites malveillantes) et contre le congédiement par le pouvoir exécutif ou toute autre autorité, permettent aux membres d’accomplir leur travail avec impartialité et professionnalisme, sans crainte et sans favoritisme, et de résister aux pressions politiques. Les membres de l’OGE peuvent hésiter à prendre des décisions qui déplaisent au pouvoir exécutif ou législatif s’ils savent que ces derniers peuvent les relever de leurs fonctions ou réduire leurs salaires et leurs conditions d’emploi sans être soumis à une loi.
Dans beaucoup de pays, la sécurité d’emploi des membres de l’OGE prévue par la législation électorale est la même que celle des officiers judiciaires supérieurs : ils ne peuvent être relevés de leurs fonctions que pour des motifs tels qu’une mauvaise conduite, ou une incapacité mentale ou physique. La protection contre des réductions arbitraires de salaires et de conditions d’emploi peut aussi être garantie par la loi. Dans certains autres cas, le président peut renvoyer un membre s’il a un motif de renvoi.
Protéger la sécurité d’emploi des représentants des partis au sein des OGE pluripartites peut s’avérer complexe. Si les partis ont la responsabilité de nommer et de retirer leurs représentants, ils peuvent aussi être libres de procéder à leur remplacement au sein de l’OGE lorsqu’ils le souhaitent. Autrement, la loi peut stipuler que les membres de l’OGE, qu’ils aient été nommés par les partis politiques ou non, sont indépendants de l’autorité nommante et que toute intervention de celle-ci dans leur travail est interdite et sanctionnée par la loi.