Lorsque les politiques et les pratiques d’un OGE favorisent la pérennité, les parties prenantes ont davantage confiance dans le processus électoral et l’OGE. Par exemple, les gouvernements et les donateurs veulent s’assurer que les fonds qu’ils versent à l’OGE sont utilisés efficacement, et que l’OGE développe de plus en plus ses capacités internes afin de diminuer sa dépendance envers les apports extérieurs, particulièrement l’aide des donateurs. Les autres parties prenantes, telles que les partis politiques et le grand public, souhaitent aussi que les politiques et les pratiques de l’OGE contribuent à accroître l’intégrité électorale et la participation politique.
Pour les OGE des démocraties émergentes, qui dépendent souvent beaucoup de l’aide des donateurs, le défi de la pérennité est plus grand. Les difficultés économiques et politiques peuvent empêcher ces pays de financer complètement leurs propres élections. Dans les élections transitionnelles, les coûts élevés des processus de consolidation de confiance (maintien de la paix, éducation et information électorales, observation et surveillance électorales) peuvent être impossibles à assumer à long terme, et sont souvent financés grâce à une aide extérieure.
Dans les démocraties émergentes, un haut niveau d’assistance internationale pour les deuxièmes ou les troisièmes élections n’entraîne pas nécessairement une plus grande efficience ou efficacité, bien que les menaces à la transition démocratique initiale se soient en bonne partie estompées. Comme la scène politique mondiale continue d’évoluer, une baisse d’intérêt chez les donateurs peut entraîner le tarissement de ce genre de financement.
Un autre défi immédiat a été le transfert d’autorité d’OGE internationaux à des OGE entièrement locaux (nationaux) – comme au Cambodge et au Timor oriental – et la protection de la pérennité institutionelle de nouveaux OGE, comme ceux de l'Afghanistan, de la Bosnie-Herzégovine et de l'Irak.