Bien que l’observation indépendante des élections, de par sa nature, soit menée en dehors du contrôle de l’OGE, les cadres légaux électoraux donnent souvent aux OGE des fonctions liées à l’observation. C’est une bonne pratique pour un OGE que d’accréditer des observateurs, garantir leurs droits d’observation, leur fournir des documents d’accréditation et une documentation adéquate, et définir les responsabilités des observateurs, souvent dans un code de conduite légalement exécutoire. L’observation indépendante, surtout dans les nouvelles démocraties, peut s’avérer un élément clé pour bâtir la confiance du public dans les processus électoraux.
L’observation indépendante, par des observateurs nationaux et internationaux, doit être libre de tout contrôle ou intervention de la part de l’OGE ou toute autre autorité, sauf les contrôles nécessaires pour garantir l’authenticité, l’impartialité et la sécurité des observateurs, et pour prévenir la perturbation des processus électoraux. De même que les lois électorales prennent en compte les obligations d’un pays découlant de traités internationaux, de même les pouvoirs et fonctions d’un OGE face aux observateurs doivent aussi reconnaître les normes internationales telles que la Déclaration de principes pour l’observation électorale internationale et Code de conduite de 2005, que les Nations Unies appuient. Les tentatives d’entraver l’observation (par exemple, en percevant des frais d’inscription très élevés pour chaque observateur, ou en imposant une réglementation trop lourde, comme l’exigence, dans la loi électorale indonésienne, que les observateurs fassent rapport de tous leurs résultats d’observation à l’OGE avant de les annoncer publiquement) peuvent être perçues comme contraires aux normes internationales.