L'éducation à l'appui d'élections et de la démocratie est une priorité nationale et internationale grandement affectée par son degré de popularité. Il est donc très probable qu'elle soit financée par des subventions et des dons. Pour obtenir des subventions du gouvernement, d'agences internationales, de fondations philanthropiques ou de solidarité et d'organismes de charité, certains documents doivent être préparés à partir de la planification du programme effectuée par l'équipe d'éducation.
La profondeur et la cohérence de la planification et sa pertinence sociale, bien documentées, accorderont les plus grandes chances de succès dans la recherche de fonds. Les dons généraux, qui sont beaucoup plus influencés par les perceptions concernant ce qui vaut la peine d'être financé, subiront aussi l'influence d'autres facteurs dont le style de la demande, les approbations reçues et la relation qui lie le donneur et l'organisme qui commandite le programme.
Cependant, les dons sont obtenus selon le travail accompli et des priorités partagées par le donneur et le programme.
Les priorités et normes de présentation des demandes varient entre les donneurs, et les offres sont habituellement faites publiquement.
Préparation des demandes
Une demande doit inclure des documents qui précisent le contexte du programme et ce qui le rend nécessaire. Vient ensuite une description de la stratégie adoptée et des objectifs. Un résumé du plan de travail devrait suivre, y compris ce qui est prévu concernant l'évaluation et le suivi. Il faut aussi soumettre un budget.
La demande doit aussi donner des renseignements concernant l'organisme demandeur et les membres de cet organisme qui seront responsables du programme.
Certains bailleurs de fonds pourraient demander d'autres renseignements, ce qui ajoute à la difficulté de préparer une demande pour un programme d'éducation sociale, mais les fonds obtenus pourraient augmenter d'autant.
Les éducateurs qui préparent la demande devraient considérer les questions suivantes.
Exposés du raisonnement
De plus en plus de bailleurs de fonds exigent qu'on leur démontre le raisonnement du programme. Malheureusement, ils n'utilisent pas tous les mêmes techniques ou la même terminologie.
Il s'agit tout simplement de s'assurer que les demandeurs ont traité de ce qui précède et de l'évaluation du programme. L'exposé présente aussi un aperçu du plan de travail.
La première exigence d'un exposé est de préciser les objectifs visés et la relation logique entre ces objectifs, les activités du programme, et l'impact social. Il faudra probablement inclure une liste des hypothèses de planification, des risques évalués, et des indicateurs externes qui renseigneront sur le succès du programme.
Il est possible de préparer un exposé sous forme d'un simple tableau où on retrouve la suite des différentes étapes ou encore, sous forme d'un document narratif.
Une fois que l'exposé a été préparé, il est alors théoriquement possible d'établir le budget de chaque composante (budget base-zéro). Un tel budget peut être relié directement aux résultats plutôt qu'aux processus organisationnels nécessaires pour les obtenir.
Ce qui a sans doute le plus contribué à l'avènement de ces exposés a été de systématiser le processus de planification et d'exiger qu'on se demande si le programme en vaut la chandelle et apportera des changements là où on les croit nécessaires.
Sources de financement
Les fonds peuvent provenir de plusieurs sources, et les organismes sociaux qui oeuvrent à l'appui d'élections et de la démocratie devraient établir des partenariats avec le plus grand nombre possible, mais les lois pourraient empêcher l'autorité électorale de le faire et les possibilités de financement s'en trouveront réduites.
Premièrement, les individus et les organismes privés n'ont qu'un certain montant de fonds qu'ils peuvent se permettre d'accorder selon leurs priorités.
Ensuite, il y a des fiducies établies pour une gestion à long terme de fonds. Ces fonds sont habituellement gérés selon une approche très professionnelle pour les débourser conformément aux souhaits de ceux qui les leur ont confiés, ce qui implique tant de la flexibilité que des restrictions.
De plus, certains pays consacrent un pourcentage de leurs revenus à l'aide et aux partenariats internationaux. Ces fonds sont effectivement sous le contrôle de l'électorat de ces pays, bien qu'ils puissent être entre les mains d'agents de l'État ou de professionnels du développement. Ils sont par conséquent soumis aux caprices de l'électorat mais, ce qui est plus important, c'est de l'argent gagné par de simples individus même s'ils ont la chance de vivre dans une région affluente du globe.
Ententes de financement
Quand une demande a été soumise et acceptée, elle sera probablement suivie d'une entente légale qui impose à l'organisme qui accepte les fonds, certaines conditions concernant les rapports, la vérification des comptes, l'imputabilité et les restrictions afférentes à l'utilisation des fonds, qu'il s'agisse de la demande originale ou d'un amendement.