L'éducation est une tâche qui prospère au gré de l'innovation et du changement. Étant donné que les étudiants et le contexte varient d'un événement à l'autre, et que, par définition, l'éducation apporte des changements chez l'apprenti, les éducateurs ont tendance à sous-estimer le besoin d'assurer la continuité d'un programme à l'autre.
Pénurie constante de ressources
Parmi les problèmes que ceci a causé, il y a la pénurie d'éducateurs qui oeuvrent à l'appui des élections et de la démocratie. De plus, très peu de leçons apprises et de matériel sont transmis d'une élection à l'autre. Il est remarquable de noter comment une bribe de renseignements ou de matériel circule d'un programme à l'autre autour du monde. Bien que ceci puisse relever de l'efficacité du matériel concerné, ce semble être plutôt le résultat de la pénurie de renseignements et de matériel en circulation.
Les autorités électorales qui ont réussi à développer une continuité ont pu offrir des programmes qui traversent tout le cycle (évaluation des besoins, choix des objectifs et de la statégie éducationnelle, mise en oeuvre et évaluation) nécessaire à un programme continu d'éducation. D'autres sont forcées de s'en remettre coup après coup, à de l'appui et du support technique externe.
La documentation est mieux que rien
La continuité est obtenue, en partie, par une bonne documentation et, en partie, par l'accès aux personnes d'expérience. Il existe cependant une continuité qui ne peut être acquise que par une structure qui existe entre les programmes et qui peut continuer de développer des leçons qui serviront plus tard.
Désigner le responsable
Pour que ceci soit possible, les pays doivent assigner à l'autorité électorale ou à une autre agence, la responsabilité d'assurer des programmes d'éducation à l'appui des élections et de la démocratie. Un tel organisme n'aura peut-être que peu de personnel, mais son existence permettra de lui confier la tenue des dossiers et les questions de procédures mentionnées plus haut, sans craindre que l'expertise du programme soit perdue. Quand les éducateurs peuvent se le permettre, ils devraient porter leur attention à la création de tels organismes appuyés par l'État, peu importe la capacité sociale, à moins qu'on puisse prévoir de façon fiable que la société pourra les maintenir 45.
