De par leur enracinement dans le milieu et la connaissance qu'ils en ont, les organismes communautaires sont bien placés pour assurer certains services électoraux ou y apporter leur concours. Les compétences ou l'expérience qu'ils ont acquises, en particulier dans les domaines de l'information de l'électorat, de la formation du personnel et de l'observation, peuvent être intégrées au cadre électoral courant avec succès. Lorsqu'ils font appel aux services d'organismes non gouvernementaux (ONG), les responsables de l'administration électorale doivent être conscients du fait que, tout comme les entreprises privées, ces organismes peuvent avoir des modes de fonctionnement différents. Par conséquent, les règles de l'administration électorale en matière de responsabilité, d'impartialité et de probité ne leur sont pas nécessairement familières.
Lorsque des ONG sont appelés à participer aux opérations de vote, leur mandat doit faire consensus et être clairement défini. Les règles relatives à la responsabilité et à la performance qui s'appliquent à leur travail doivent être établies par l'organisme électoral. Le respect du code de conduite administrative de l'organisme électoral est obligatoire.
Surveillance du rendement
Les nombreuses divergences entre les programmes et les missions des ONG peuvent aisément venir saper les efforts conjoints de l'organisme électoral et des ONG. Plutôt que d'essayer d'imposer un plan rigoureux, l'organisme électoral aurait vraisemblablement avantage à laisser une certaine latitude aux ONG pour qu'ils puissent préparer leur propre programme, tout en exerçant une surveillance stricte du rendement et du matériel utilisé. La sélection d'un ONG exige un grand soin; on doit tenir compte notamment de ses aptitudes en matière de gestion financière, de ses capacités techniques et administratives, de son statut dans le milieu et des positions passées ou actuelles qui pourraient semer le doute quant à l'intégrité de l'élection.