Questions élémentaires
La gestion de l'observation des processus de vote est une tâche difficile qui requiert :
(Pour plus d'informations sur la gestion des activités d'observation électorale, voir Gestion de l'observation, Invitation et accréditation des observateurs, Gestion de l'observation, et Aperçu des fonctions d'observateur.)
Pendant la période du vote, aussi bien les gestionnaires de l'observation électorale que les gestionnaires électoraux subiront une certaine pression pour s'assurer que le personnel déployé géographiquement accomplisse bien ses tâches malgré les conditions adverses sur le terrain et dans de courts délais. La gestion de l'observation électorale devra souvent prendre des décisions qui affectent non seulement la qualité de l'observation électorale, mais la sécurité des observateurs électoraux lorsque les risques sont élevés.
Direction des opérations de l'observation électorale
Il faut absolument exercer un contrôle sévère sur les opérations d'observation électorale pendant la période du vote. Pour être efficace, l'observation électorale doit pouvoir être adaptée rapidement aux circonstances suivantes :
- la mobilisation des observateurs pour surveiller tous les endroits de vote où des problèmes ou contestations se sont présentés;
- la mise en oeuvre de plans logistiques de rechange (y compris des procédures d'évacuation);
- le traitement des renseignements qui arrivent du terrain et qui peuvent exiger l'implication des autorités supérieures de l'État.
On doit retrouver au sein de l'équipe des observateurs un pouvoir de prise de décisions clair, une voie hiérarchique, et des structures de communication qui permettront la prise de décisions et la communication de ces décisions de manière efficace.
Centres opérationnels
L'existence d'un centre opérationnel d'observation électorale doté d'un personnel complet est souhaitable. L'ampleur et la complexité de ce centre variera selon l'ampleur des opérations d'observation électorale. Pour maintenir un rapport coût-efficacité, de tels centres, dont l'orientation ressemble à celle des organismes de gestion électorale (voir Centres des opérations et de la sécurité), peuvent être gérés conjointement par tous les organismes impliqués dans le processus d'observation électorale. De tels centres peuvent avoir les caractéristiques suivantes :
- être le point de contact initial entre les observateurs sur le terrain et les gestionnaires de l'observation;
- avoir un personnel, formé de conseillers en observation électorale et de gestionnaires d'un niveau d'autorité suffisant et possédant les connaissances nécessaires pour guider les observateurs dans l'accomplissement de leurs tâches et prendre les décisions qui affectent les progrès du programme d'observation électorale;
- constituer une base de communication pour les activités reliées à l'observation électorale, comprenant des radios-émetteurs ou des téléphones qui leur permettent de communiquer avec les observateurs à des endroits déterminés ou lorsqu'ils sont en transit.
Lorsque l'observation électorale s'effectue sur une grande superficie géographique, l'établissement de tels centres sur une base régionale pour résoudre les problèmes inhérents à un territoire délimité réduit le temps qu'il faut pour répondre aux situations d'urgence.
Rapports
L'observation électorale ne peut être efficace que si le calendrier, la forme des rapports et leur transmission ont été clairement définis et sont rigoureusement observés par les gestionnaires de l'observation électorale et tous les observateurs sur le terrain (voir Rapports d'observation).
Visibilité
Il faut prendre une décision quant à l'ampleur de la visibilité que l'on veut accorder au processus d'observation électorale pendant la période de vote. Idéalement, il devrait être à la hauteur de la visibilité et exhaustivité que les observateurs espèrent trouver au processus électoral lors de leur observation. La crédibilité de la qualité des constatations de l'observation électorale et l'annonce de telles observations ne peuvent qu'exercer un effet de dissuasion sur ceux qui auraient l'intention de frauder les processus de vote.
Dans les environnements où les risques de sécurité sont élevés, il faut tenir compte de la capacité des forces de l'ordre à protéger des observateurs électoraux qui sont éparpillés sur un large territoire. Cette décision peut être difficile. En certains cas, lorsque l'on se fie aux forces de l'ordre locales, les autorités de l'État peuvent exagérer les risques aux observateurs dans le but de les dissuader de participer à l'observation. Lorsque les risques sont élevés, les observateurs électoraux ne doivent pas s'aventurer sans protection. Si cette protection ne leur est pas accordée, leurs analyses et leurs rapports devraient toucher à la corrélation qui existe entre ces territoires, les comportements administratifs et électoraux et les résultats (voir Rapports d'observation).
Lorsque seule une protection minimale est accordée il ne sera peut-être pas facile d'effectuer le transport, par avion, de petits groupes d'observateurs électoraux à certains endroits de vote. La visibilité et la force de dissuasion de ces groupes ne sera pas très élevée. Si les forces de l'ordre locales sont impliquées, les visites ne devraient pas être impromptues.
Toutefois, bien qu'il soit difficile d'évaluer l'ensemble de l'intégrité du vote à partir de ces courtes visites, on peut obtenir une bonne idée de l'atmosphère qui règne, de l'efficacité, du secret du vote et de l'équité du processus de vote en observant :
- l'emplacement et l'aménagement des bureaux de vote;
- les personnes présentes aux bureaux de vote et leur comportement;
- les procédures de vote et le service aux électeurs;
- les électeurs qui se sont prévalus de leur droit de vote (il faut toutefois éviter de placer ces électeurs dans une position précaire).
Rôle des observateurs électoraux
Pour des renseignements sur les rôles des observateurs durant le vote, voir Observation du vote et du dépouillement et Droits et responsabilités des observateurs.